Les nouvelles formes d’investissement touristique au Maroc

Les nouvelles formes d’investissement touristique au Maroc

III- Les nouvelles formes d’investissement

1- La Franchise

Franchise, convention établie entre un franchiseur et un franchisé par laquelle le premier met à la disposition du second un nom et une méthode commerciale.

La franchise peut s’appliquer aux services (location de voiture, par exemple), à la production (production et commercialisation d’un bien portant la marque du franchiseur après accord d’une licence par une société détenant un brevet) ou à la distribution.

Ce dernier cas représente près de 70 p. 100 des franchises et peut être illustré par le cas des chaînes de restauration rapide ou de magasins de prêt- à- porter. Dans le cas des franchises de distribution, le franchiseur peut être un fabricant, qui se sert alors de la franchise pour assurer la diffusion de ses produits, ou une centrale d’achat qui regroupe des produits que les franchisés pourront ensuite commercialiser.

À son établissement, le franchisé doit payer un droit d’entrée, appelé droit de franchise, et verse ensuite en règle générale une redevance au franchiseur. Certaines obligations sont liées à l’octroi d’une franchise : le franchisé doit se fournir en totalité ou en partie auprès du franchiseur et l’objet de la franchise doit répondre aux mêmes normes et à la même conception que celui des autres franchisés. Le franchisé peut bénéficier d’une exclusivité territoriale.

La franchise présente des avantages importants pour chacun des contractants : pour le franchiseur, elle lui permet de se développer sans effectuer de gros investissements en capital ; pour le franchisé, elle lui permet d’exercer son activité sous le nom d’une marque déjà bien établie, sans avoir à créer une entreprise de toutes pièces et à faire connaître une nouvelle marque.

La franchise limite cependant la liberté du franchisé, puisque ce dernier est soumis au contrôle du franchiseur et doit respecter certaines mesures destinées à assurer l’homogénéité du réseau et une qualité constante des produits.

Il lui est par ailleurs interdit de concurrencer le franchiseur et les autres franchisés, ainsi que de divulguer son savoir- faire ou ses techniques commerciales, parfois même après l’expiration de la convention, pourvu que la clause prévoyant cette obligation la limite dans le temps et dans l’espace afin que l’ancien franchisé puisse continuer à travailler dans un domaine relevant de ses compétences.

2- Le contrat de concession

Une autre nouvelle forme d’investissement connu dans le domaine de l’hôtellerie est l’octroi d’une concession. Il s’agit d’un contrat qui met en relation le propriétaire d’un hôtel et une chaîne hôtelière MNT.

L’octroi d’une concession implique la conclusion d’un accord aux termes duquel, le propriétaire est autorisé à utilisé le nom, les marques déposées ainsi que divers services offerts par la chaîne, en contre partie d’une redevance versée à profit de la firme MNT.

Ainsi les charges et les avantages auxquels donnent lieu un contrat de concession sont comme suit :

Les charges :

** Pour le propriétaire (cessionnaire) :

  •  Obligations contractuelles inhérentes au projet.
  •  Redevances à acquitter au titre de la cession.
  •  Normes d’exploitation requises.

** Pour le cédant.

  •  Fourniture de service.
  •  Contrôle de la qualité.

Les avantages.

** Pour le cessionnaire :

  •  Identité, reconnaissance et image de marque immédiatement assurées.
  •  Publicité et vente organisées par le cédant ;
  •  Manuels de gestion ;
  •  Assistance dans le domaine de la gestion.
  •  Achats groupés.

** Pour le cédant.

  •  Méthode de développement peu coûteuse et ne comportant que de faibles risques ;
  •  Développement de branches connexes.

3- Le contrat de gestion

Il s’agit d’un accord de représentation conclu entre une société de gestion et un propriétaire d’établissement, aux termes duquel la société de gestion assume une responsabilité total en matière de gestion de l’établissement, et reçoit en contre partie une rémunération régulière calculée sous une formule prédéterminée par les clauses dudit contrat.

Selon l’OMT, le contrat de gestion donne lieu à un certain nombre de charges et d’avantages pour les deux parties dont le résumé l’on trouvera ci- dessous.

Les charges :

** Pour le propriétaire :

  •  apport du capital.
  •  Obligations contractuelles inhérentes au projet.
  •  Rémunération de la gestion.

** Pour la chaîne hotellière.

  •  Service de gestion.

Les avantages.

** Pour le propriétaire :

  •  Assistance technique ;
  •  Gestion par des professionnels ;
  •  Affiliation avantageuse à des sociétés multinationales de renommée mondiale ;
  •  Ouverture de crédit et possibilité d’investissement de l’exploitant ;
  •  Accès aux marchés.

** Pour la chaîne hotellière.

  •  Méthode de développement peu coûteuse assortie d’un contrôle de la qualité ;
  •  Potentiel de profit.

IV- L es risques des investissements

Force est de constater, que quel que soit le type d’investissement engagé, la notion de risque reste omniprésente, quoi qu’à des degrés différents, et constitue l’une des caractéristiques intrinsèque à toute action d’investir.

En effet, CONSO confirme que la notion de risque est omniprésente dans tout processus d’investissement, selon lui cette notion est intimement liée à la durée de vie de l’investissement : « le risque de l’investissement se définit, quelle que soit l’optique choisie, par rapport à la durée des effets des actions engagées »1.

J.Brouillard 2, quant à lui étabilt une relation entre le risque et le gain éventuel du fait qu’il définit la notion de risque comme étant : « une constante des placements. Plus la récompense éventuelle s’accroît, plus le risque augmente »

Selon cet auteur, Il existe quatre principaux types de risque d’investissement:

1- La volatilité

La valeur de certains placements fluctue. Lorsque les prix montent et descendent considérablement ou fréquemment, on dit qu’ils sont volatils.

2- La liquidité

Certains biens ne se vendent pas rapidement parce qu’il y a peu d’acheteurs. Autrement dit, ils manquent de liquidité.

3- L’absence de diversification

Il faudrait répartir les placements entre diverses valeurs et catégories d’actif, plusieurs marchés ou régions géographiques.

4- L’inflation

Lorsque le rendement du placement n’est pas égal ou supérieur au taux d’inflation, l’investissement est voué à l’échec.

La composante risque, selon Najib IBN ABDELJALIL ne peut jamais être supprimée, c’est pourquoi l’investisseur est tenu à l’appréhender, tenter de la mesurer afin de mieux réduire son effet et limiter le degré d’incertitude.

Par conséquent, l’investisseur aura besoin d’un ensemble d’information lui permettant d’accroître la visibilité de son projet et de connaître avec exactitude les risques auxquels il peut être confronté.

La composante information s’impose donc avec acuité dans le processus de prise de décision d’investissement, c’est pourquoi il serait opportun pour tout pays ou institution désireux de drainer davantage d’investissement de fournir aux investisseurs aussi bien réels que potentiels toutes les informations susceptibles d’éclaircir leur chemin et de les convaincre à s’engager en réduisant le plus le degré d’incertitude qui pourrait les dissuader.

Ceci nous amène à nous demander sur la nature et l’impact de l’information dans l’attraction et le drainage des capitaux et donc dans l’opération de promotion de l’investissement, objet de notre recherche.

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