Types de dons : spirituel, plaisir, magique, militant, émotif…

Types de dons : spirituel, plaisir, magique, militant, émotif…

3. Les différents types de dons

A partir des données de base (âge, sexe, milieu socioculturel, religion…) , que l’on peut appeler «profil psychosociologique» de l’individu et des informations fournies par les différentes sources auxquelles il est exposé, le donateur potentiel va être poussé, par une pression psychologique, au don, perçu alors comme unique moyen de faire retomber cette pression.

Le poids des différents éléments du profil psychosociologique de l’individu détermine plusieurs catégories de don9 :

a) Le don spirituel – l’acte de charité

Il s’agit, pour le donateur, de faire le bien. C’est une démarche d’ouverture vers l’autre, un désir de le comprendre et de l’aider .

Le don spirituel s’effectue comme un devoir envers l’humanité. Il suppose la compassion. Il n’a pas besoin de forts stimuli pour être déclenché. C’est le don des généreux.

b) Le don rationnel – la volonté de solidarité

C’est un besoin d’estime par rapport à soi-même, une démarche relativement semblable au don spirituel mais qui intègre en plus une certaine réflexion, stabilité et impulsivité. Le don rationnel s’effectue comme un devoir envers soi. Le prospect va alors avoir besoin de comprendre dans quel cadre l’action de l’association est menée, en quoi le don qu’il va faire peut contribuer faire évoluer la situation qui lui est présentée. C’est le don des épargnés.

c) Le don magique – la peur de mourir

Dans ce cas, c’est le souci, voir l’obsession de sécurité qui pousse à faire un don.

L’exemple typique est le don à un organisme de recherche médicale. C’est un don qui prend en compte la proximité potentielle entre le donateur et le mal qui touche la victime. Il donne parce que « ça pourrait lui arriver un jour ». c’est le don des éprouvés et des épargnés.

d) Le don militant ou le désir de reconnaissance sociale

Le don va être le moyen de s’exprimer, de trouver sa place dans la société et d’afficher son appartenance à un groupe. Le don rentre alors dans un jeu de représentations sociales. Il devient un marqueur identitaire.

e) Le don plaisir – l’acte d’amour

Les motivations sont d’ordre affectif. Le don tend, parce qu’il correspond à un besoin d’accomplissement de soi, à devenir égocentré. L’enfant qui peut bénéficier du don peut ainsi être un substitut de l’enfant que le donateur souhaiterait avoir. C’est le don des généreux et des épargnés.

f) Le don émotif – l’urgence

Des éléments extérieurs ont provoqué un brusque déséquilibre émotionnel qui ne peut se résoudre que par une action vigoureuse, immédiate, impulsive.

Le don coule alors avec les larmes, sans entraves, dans l’émotion instantanée. C’est le don des éprouvés.

De l’analyse de cette transaction (le don) découlent des conséquences non négligeables pour l’association et la façon dont elle communique: l’objet de la transaction, le produit vendu par l’association qui n’est pas seulement le service rendu à la société ( recherche médicale, aide au développement,…) mais aussi et surtout la satisfaction du besoin du donateur dans toutes les dimensions que l’on vient d’aborder (estime de soi, participation à un projet social commun, sécurité…).

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