Institut de Formation Professionnelle et Générale I.F.P.G
Institut Supérieur de Formation Professionnelle et Technique I.S.F.P.T

Centre de Placement et de Perfectionnement C.P.P
École Supérieur Internationale des Matières Premières E.S.I.M.P

IFPG-ISFPT école supérieure internationale des matières premières

Mémoire de Master

Mémoire présente pour l’obtention du Diplôme de Master en Négoce des matières premières 4 produits (Café-Cacao, Anacarde, Coton et Pétrole)

Thème :

Le risque de prix liée à la commercialisation du cacao
La gestion de risque de prix liée à la commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire

Présenté par :
Monsieur ATTAFI Boni
***[at]yahoo.fr

Encadreur :
Mme Annie ROSSI

Directeur de mémoire :
Mr SORO Moussa

 

Dédicace et Remerciements Mémoire de Master

Avant – Propos

Crée en 1977 à Korhogo, et placé sous double tutelle du Ministère de l’Education Nationale et du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, IFPG regroupe en son sein trois (3) écoles et un centre de placement et de perfectionnement agrée par le FDFP:
– IFPG : Institut de Formation Professionnelle et Générale
– ISFPT : Institut Supérieur de Formation Professionnelle et Technique
– ESIMP : École Supérieure Internationale des Matières Premières
– CPP : Centre de Placement et de Perfectionnement
L’IFPG est l’Ecole mère et renferme plusieurs autres écoles dont l’Ecole Supérieure Internationale des Matières Premières – ESIMP.

L’ESIMP forme des Agents de maîtrise, des cadres moyens, des cadres et des cadres supérieurs de niveau BAC+2 minimum – BAC+3 – BAC+4 – BAC+5 et BAC+6 aux diplômes suivant:
– Cycle Ingénieur des techniques en Négoce des Matières Premières un seul produit (BAC+3+4)
– Validation d’acquis professionnel (BAC+2 minimum avec 5 années d’expérience professionnelle en entreprise)
– Master 4 produits BAC+5+6 (anacarde – coton – café-cacao – pétrole)

C’est dans cette école (ESIMP) que nous avons eu l’honneur de préparer, notre Diplôme de Master des Matières Premières 4 Produits.

Une année pleine de formation du Master s’est couronnée par un examen de fin de cycle et la rédaction obligatoire d’un mémoire. L’admission définitive au Master est donc conditionnée par la réussite à ces deux épreuves nécessaires.

Ainsi pour répondre aux exigences de la formation et dans le but de partager avec les lecteurs, les modestes connaissances et expériences acquises, nous avons élaboré le présent mémoire.

Introduction :

– Historique

le cacao est la troisième matière première la plus échangée dans le monde. (www.oodoc.com/4584-cacao) et revêt une extrême importance pour un grand nombre de pays les moins avancés (PMA). Il joue un grand rôle dans les échanges monétaires entre les pays développés et les pays en voie de développement.

En effet, depuis sa découverte par les Européens, le cacao a subi différentes phases d’implantation dans le monde.

Aujourd’hui plusieurs millions de petits agriculteurs vivant dans plus de 45 pays cultivent le cacao. La production et les exportations mondiales sont dominées par huit (8) pays: le Ghana, le Nigeria, le Cameroun, l’Indonésie, l’Équateur, le Brésil, la Malaisie et la Côte d’Ivoire. C’est l’Afrique de l’Ouest qui produit le plus de cacao, avec 60% de la récolte mondiale de fèves de cacao, dont environ 40% produit par la Côte d’Ivoire. l’Indonésie est le seul pays non-ACP exportant une quantité significative, totalisant 10% environ des exportations mondiales.

Source d’emploi considérable, le cacao occupe environ 20 millions de personnes dans le monde. En Côte d’Ivoire uniquement plus de 700 000 personnes cultivent et récoltent sur chaque campagne environ 1 200 000 tonnes de cacao.

La consommation mondiale 2007/2008 était de 3,713 millions de tonnes avec à sa tête les États Unis, la Belgique et la France (en broyage). La consommation par tête d’habitants est de 0,9 kg de chocolat par an. Cette consommation est dominée par l’Europe et l’Amérique.

La consommation des pays producteurs est faible. C’est le cas de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao qui ne consomme que 2% de sa production. Elle doit promouvoir la consommation du chocolat et multiplier les chocolateries. C’est l’enjeu qui sous-tend la création des usines privées de transformation de cacao.

Ces dernières années, les cours mondiaux de ce produit de base n’ont cessé de fluctuer pour connaître les cours les plus bas surtout entre 2000 – 2001 après la libéralisation de la filière cacao en Côte d’Ivoire. Dans ces mêmes périodes, un certain nombre de pays exportateurs ont révisé leur politique d’exportation et se sont lancés aussi sur la voie de la libéralisation en choisissant une privatisation progressive ou radicale.

– Cadre

Ce travail de recherche s’intègre dans le débat lancé sur la libéralisation du commerce des produits de base et la gestion du risque de prix. La CNUCED a publié ces dernières années beaucoup de travaux de réflexion sur la gestion de risque lié à la fluctuation de prix des matières premières. Que ce soit les produits agricoles ou miniers, ils sont d’une importance capitale dans l’économie des pays en développement et en émergence. Ces derniers ont souvent besoin d’un appui technique pour la bonne gestion de ces secteurs d’activité stratégiques.

L’UE pourrait contribuer à soutenir ces possibilités, ainsi que les mécanismes de gestion des risques liés aux prix et aider les producteurs à développer les industries de transformation du cacao.

Des analyses ont montré que la stabilisation des prix n’aboutissait pas nécessairement à la stabilisation des recettes suite au problème de partage des gains.

Ce travail d’analyse dans le secteur cacao en Côte d’Ivoire a été fait afin de dégager l’impact de sa libéralisation sur la performance du secteur. Il s’agira de passer en revue les problèmes que posent le retrait progressif de l’État dans la gestion de la filière et la difficulté de mener à bien les objectifs fixés au début de la restructuration.

En d’autres termes, il est question de voir comment la problématique de gestion de risque de prix se pose après l’abolition du monopole de l’État dans la production et la commercialisation du cacao.

– Échantillon et méthodologie

Les principales sources d’information statistique sont : l’Organisation Internationale de Cacao (ICCO), la CNUCED, la bourse du Café et du Cacao (BCC) et les données macro-économiques qui émanent du Fonds Monétaire International (FMI).

Les données sur les prix proviennent des recherches effectuées sur le Net. Dans la mesure du possible, les données émanant de l’ ICCO font foi vu sa spécialisation dans l’activité du cacao à l’échelle mondiale. De plus, cette organisation travaille en étroite collaboration avec les agences régionales et plus de 70% des pays producteurs sont membres de l’ ICCO.

Les données sur les prix du marché sont exprimées en dollars américains (USD), monnaie la plus communément utilisée dans le négoce international. Parfois, les valeurs sont cotées en monnaie nationale de la Côte d’Ivoire (F CFA). Les données sur la production, l’exportation, l’importation sont toutes exprimées en tonnage.

1 sac de cacao = 65 kg
1 lot de cacao = 385 sacs soit 25025 kg ou 25, 025 tonnes.

I- PROFIL DE LA COTE D’IVOIRE

Présentation générale

Pays de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est située dans le Golf de Guinée, entre le 5 et 10ème degré de latitude nord. Ses pays voisins sont la Guinée et le Libéria à l’ouest, le Ghana à l’est, le Mali et Burkina Faso au nord. Sa partie sud, sur une côte de 550 km est bordée par l’océan Atlantique.

La Côte d’Ivoire tient approximativement dans un carré de 600 km de côté. Elle a une superficie de 322462 km² soit 1% du continent africain et compte environ 17 millions d’habitants.

b. Le climat

La Côte d’Ivoire jouit d’un climat tropical chaud et humide avec des nuances selon les régions. Ce sont les quantités de pluies et leur répartition dans l’année qui créent les différents climats. Il y a quatre climats en Côte d’Ivoire: au sud le climat attiéen, au centre le climat baouléen, au nord le climat soudanien, et dans la région de Man, à l’ouest, le climat de montagne.

c. Le relief

Le relief de la Côte d’Ivoire comprend surtout des plateaux étagés au centre et au nord; l’altitude est supérieure à 200 m.

Au sud, les plaines descendent vers la mer.

Le relief est donc plat l’altitude au dessus de la mer est faible: de 0m à 50 m c’est la zone de la plaine côtière. A l’ouest et au nord-ouest se situent les régions montagneuses. Le plus haut sommet de la côte d’Ivoire est le mont Nimba avec 1753 m de haut.

e. La végétation

En Côte d’Ivoire il y a deux principaux types de végétation. Là où il pleut beaucoup, c’est le domaine de la forêt dense, au sud et dans les montagnes. Dans le nord, moins arrosé avec une seule grande saison sèche, c’est la savane.

f. Les fleuves

Les quatre principaux fleuves de la Côte d’Ivoire coulent du nord au sud :le Cavally, le Sassandra, le Bandama et le Comoé. Leur débit irrégulier dépend des pluies. Sur certains cours d’eau, on a construit des barrages pour produire de l’électricité.

g. La population

En 1995, la population de la Côte d’Ivoire était estimée à 14.3 millions d’habitants pour atteindre environ 17 millions en 2008 et elle continue d’augmenter très vite. Cette population est jeune et inégalement repartie dans le pays. Les habitants continuent de se déplacer des campagnes vers les villes, ce qui constitue un danger pour notre pays et surtout pour l’agriculture.

h. L’administration

La Côte d’ivoire est administrée par le président de la République et le gouvernement dirigé par le premier ministre. Le pays est divisé en régions. Chaque région regroupe plusieurs départements divisés en sous préfectures. Régions et départements sont administrés par les préfectures et les sous préfectures. Préfets et sous préfets représentent le gouvernement.

Les plus grandes villes constituées en communes sont administrées par les maires et leurs conseillers municipaux.

  • Abidjan, la capitale économique, avec plus de 5 millions d’habitants ;
  • Yamoussoukro, la capitale politique, avec plus de 100.000 habitants ;
  • Bouaké, la 2ème plus grande ville, avec plus de 350.000 habitants.

i. L’agriculture

En Côte d’Ivoire, il existe deux grandes cultures: la culture vivrière et la culture industrielle.

Les cultures vivrières servent directement à nourrir la population. En Côte d’Ivoire, les principales cultures vivrières sont l’igname avec 4 970 949 tonnes sur 563 432 hectares, le manioc avec 2 047 064 tonnes sur 269 429 hectares, la banane plantain avec 1 519 716 tonnes sur 433 513 hectares, le riz avec une production de 673 006 tonnes sur une surface cultivée de 340 856 hectares et le maïs avec 608 032 tonnes sur 278 679 hectares.

Le taro, le mil, le sorgho, le fonio, les autres légumes et fruits sont cultivés en moins grandes quantités.

Les cultures industrielles se pratiquent le plus souvent dans des grandes plantations et exigent un équipement moderne. Les grandes cultures industrielles dans notre pays sont le cacao 1,2 million de tonnes, le coton 380 000 t, le café 200 000 t surtout du Robusta, l’hévéa 100 000 t, le palmier à huile 250 000 t, l’ananas 150 000 t .

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao et le cinquième producteur mondial de café. Les cultures industrielles sont exportées pour la plus grande part et procurent emploi et richesses à notre pays.

j. L’économie

L’économie de la Côte d’Ivoire, par ses caractéristiques, classe ce pays au rang des pays sous développés. Le PIB par tête y est seulement de 1 700 dollars en 2007. L’indice de pauvreté atteint 40,3% en 2004, le plaçant au 92e rang sur 108 pays en développement.

Depuis l’instauration du commerce triangulaire lors des premiers contacts avec les explorateurs, l’économie est dominée par l’exportation de produits dits de rente, en particulier le café et le cacao, pour lesquels la Côte d’Ivoire occupe les premiers rangs sur le plan mondial. Si l’économie ivoirienne repose à titre principal sur le secteur agricole que favorise un climat chaud et humide, l’apport de l’industrie au PIB est évalué à 20% et celui du secteur tertiaire à 50%.

La Côte d’Ivoire présente pourtant de grandes potentialités pour un essor économique réel. Elle possède en effet d’importantes réserves de pétrole et des ressources minières dont l’or, le diamant, le fer et le cuivre. Elle produit en outre de l’électricité, dont une part est revendue aux pays voisins.

Les progrès constatés au cours des quinze premières années de l’indépendance ont fait place à une longue période de récession, favorisée par la chute des cours mondiaux des matières premières agricoles (café-cacao) et aggravée par divers facteurs dont la crise politico-militaire déclenchée en 2002.

La Côte d’Ivoire reste toutefois un poids économique important pour la sous région ouest africaine: elle représente 36% de la masse monétaire et contribue pour près de 40% au PIB de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

La monnaie du pays est le franc CFA, dont la parité avec l’Euro est fixé(1 euro = 655,957 francs CFA).

Abréviations utiles:
  • ACP : Afrique Caraïbe Pacifique
  • ANADER : Agence Nationale d’Appui et de Développement Rural
  • ARCC : Autorité de Régulation et de Contrôle de Café-cacao
  • BCC : Bourse du Café et du Cacao
  • CNUCED : Conférence des Nations-Unis pour le Commerce et le Développement
  • FDPCC : Fonds de Développement des Producteurs de Café-Cacao
  • FGCCC : Fonds de Garanties des Coopératives Café – Cacao
  • FIDA : Fonds International pour le Développement Agricole
  • FIRCA : Fonds Interprofessionnel pour la recherche et le Conseil Agricole
  • FMI : Fonds Monétaire International
  • FOB : Free On Bord
  • FRC : Fonds de Régulation et de Contrôle
  • FW : Fully Washed
  • ICCO : Commerce International du Café et du Cacao
  • INFPA : Institut National de la Formation Professionnelle Agricole.
  • OPA : Organisation Professionnelle Agricole
  • PAC : Politique Agricole Commune
  • PNASA : Projet National d’Appui aux Services Agricole
  • PFP : Programme d’organisation de la Filière agro-alimentaire
  • sur la Pauvreté
  • UE : Union Européenne
  • UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine
  • USD : United States Dollar (Dollar américain)
  • ZEP : Zone d’Echanges Préférentiels

Sommaire :

Introduction
I- Profil de la côte d’ivoire
I.1. Présentation Générale
II- Le cacao
II.1. Le Cacaoyer
II.2. Le Commerce Mondial du Cacao
II.2.1. Offre et demande
II.2.2. Évolution des cours Mondiaux
II.2.2.1. Instabilité des prix sur une longue période
II.2.2.2. Différence entre le Forastero, le Criolo et le Trinitario
II.3. Place du Cacao dans l’Economie Ivoirienne
II.3.1. Importance du Cacao
II.3.2. Évolution du Cacao
II.3.3. Évolution de la qualité
III- La filière cacao
III-1. Problématique de la filière
III-2. Rémunération de la filière
III-3. Limite de la filière
IV- Gestion de risque de prix dans un environnement libéralisée
IV.1. L’exposition des agriculteurs au risque de prix
IV.2. Les exportateurs face au risque de prix
IV.3. Le Rôle de l’État et des Banques dans la gestion de risque de prix
V- Stratégie de commercialisation
V.1 Marché des gourmets et des spécialités
V.2. Libéralisation effective des activités du secteur Cacao
Conclusion

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
La gestion de risque de prix liée à la commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire
Université 🏫: Institut Supérieur de Formation Professionnelle et Technique I.S.F.P.T - École Supérieur Internationale des Matières Premières E.S.I.M.P
Auteur·trice·s 🎓:
ATTAFI Boni

ATTAFI Boni
Année de soutenance 📅: Mémoire présente pour l’obtention du Diplôme de Master en Négoce des matières premières 4 produits (Café-Cacao, Anacarde, Coton et Pétrole)
Manager Générale du CAFS (Cabinet d’Assistance en Gestion et de Formation Spécialisée) .
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