L’iPad ou le support inévitable – Un livre numérique

L’IPAD COMME OUTIL – Partie 1 :
A mi-chemin entre l’ordinateur portable et le téléphone mobile, l’iPad offre la possibilité de naviguer sur le web, de consulter des courriers électroniques, de regarder des vidéos en haute définition, de jouer à des jeux vidéos, ou de feuilleter des livres électroniques. De plus, la tablette numérique d’Apple propose la plupart des 150 000 applications, déjà disponibles sur l’iPhone. Avec cet objet, Apple attaque divers marchés, d’une part celui devenu important de l’Asus PC, il prend ensuite le marché des livres électroniques comme le Kindle d’Amazon, et c’est aussi un pavé énorme dans la marre de la console DS de Nintendo. Avec l’iPad, la convergence prend tout son sens. Nous sommes face à un appareil universel où tous les usages vont se croiser.
Nous allons donc étudier les différents usages de la tablette, pour terminer sur les technologies utilisées par Apple.
Chapitre I UN LIVRE NUMERIQUE
L’iPad ne constitue pas en soi une révolution technologique dans la mesure où avec Steve Jobs, l’innovation ne réside pas dans un progrès technique spécifique mais plus dans la combinaison d’innombrables innovations venues d’ailleurs en un système capable de faciliter la vie des gens. Cependant, des recherches menées il y a quelques années par l’IDATE, le CNET ou bien les cabinets Forrester et Gartner permettent de dessiner les contours de cette tablette « universelle » bien avant les années 2000. Sans doute, le contexte économique ne fut pas propice à une telle initiative. Mais ce serait négliger le risque pris par certains industriels qui ont tenté l’aventure numérique très tôt.
Avec l’iPad, nous sommes face à un eBook (livre électronique) qui permet d’avoir accès de façon conviviale à la lecture mobile de journaux et de livres. Avant de traiter le régime proposé par Apple aux éditeurs, il conviendra d’en savoir plus sur la concurrence et sur l’état du marché du livre électronique.
Section I — L’iPad ou le support inévitable
« La révolution numérique qui a successivement touché la presse, la musique et le cinéma va également, dans un futur proche, avoir un impact décisif sur les secteurs de l’édition et de la librairie », c’est ce qu’écrivit Madame La Ministre de la Culture et de la Communication en 2008 dans une lettre adressée à Monsieur PATINO, Président de Télérama et du Monde interactif. En lui confiant une mission « de concertation, de réflexion et de proposition sur le livre numérique », l’Etat a pris conscience de la mutation à venir.
L’iPad s’inscrit parfaitement dans cette ligne de mutation, en tentant d’être un support numérique approprié.
§ 1 — Un secteur toujours pas numérisé
Après la musique, le cinéma, la photographie et la presse, le livre voit enfin sa dématérialisation arrivé. Une dématérialisation plus ample, d’autant plus que la part de la population pouvant accéder à une connexion Internet est majoritaire, et que le nombre de supports pourvus d’un écran et aptes à établir cette connexion ne cesse de grandir.
Le cinéma, la presse, la photo, la musique l’ont montré : le passage au numérique n’est pas la livraison sous forme numérique d’un produit préexistant, c’est l’invention d’une nouvelle expérience.
C’est le support qui a fait du format mp3, « dématérialisé », un succès, et non le fichier en lui- même. C’est avec le lancement de « l’iPod », que la firme américaine Apple, jusque-là absente du marché de la musique, a réussi à « imposer de façon dominante une technologie de diffusion en ligne de fichiers »19. L’iPod est alors devenu, pour le consommateur, un support de référence.
§ 2 — Un support inévitable
Il apparaît donc évident que ce n’est qu’avec un support approprié que le livre électronique pourra définitivement s’installer sur le marché et se développer.
En lisant le rapport sur le livre numérique, on remarque que les différents contributeurs avaient émis l’hypothèse selon laquelle il était nécessaire d’avoir un outil de lecture qui réalise à son tour, tout comme l’iPod l’avait fait pour la musique, une séduction aussi puissante qu’il puisse s’approprier l’idée même de la consommation du livre numérique. Les rédacteurs du rapport ne voyaient l’avènement du livre numérique qu’avec l’arrivée d’un support digne d’allier une pluralité de gens vers le livre numérique, sans le dire, ils invitaient les industriels à créer une sorte d’iPod « littéraire ». Afin, de définitivement tourner la page de l’imprimé.
En créant l’iPad, Apple a voulu créer cet outil de lecture. Quand le rapport parle « [d’]invention d’un reader universel prenant la main sur le marché », on ne peut qu’être stupéfait par l’outil délivré par la firme de Cupertino. Avec un écran d’une haute définition, un affichage couleur, l’iPad semble être l’outil espéré. On pourrait même dire que c’est ce rapport qui a soufflé à Apple l’idée de la tablette, ou à Archos20, qui en 2009 a sorti l’une des premières tablettes numériques.
Mais l’iPad n’est que l’une des dernières inventions permettant la lecture de livres au format numériques.

19 Extrait du rapport sur le livre numérique.
20 Firme française qui sorti en septembre 2009, l’Archos 5. Illustration en Annexe.

Lire le mémoire complet ==> (L’iPad ou l’hypermédia au service d’Apple)
Mémoire Master Professionnel « Droit des médias »
Université Paul Cézanne Aix-Marseille III

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