Les TIC au service de l’enseignement

Les TIC au service de l’enseignement

1. Les TIC au service de l’enseignement

1.1 Introduction

L’histoire des technologies de l’information et de la communication (TIC) est fortement liée à l’éducation.

Chaque époque et chaque société ont pris connaissance de stratégies d’adaptation et d’utilisation de ces technologies à des fins pédagogiques. Au cours de l’évolution technique, nous remarquons qu’un médium a ouvert des voies ou s’est inséré dans un autre, plutôt qu’il ne l’ait remplacé.

Des chercheurs ont considéré ce processus comme actualisation/virtualisation [LEV 98] et comme remédiation [BOL 01].

De cette manière la parole, ce qu’Aristote et les anciens Grecs ont nommé « logos » a donné naissance à l’écriture qui, à son tour, a donné naissance à l’alphabet, au vocabulaire et à la syntaxe, par exemple.

Le processus d’adaptation des TIC dans l’éducation est donc déterminé par les caractéristiques des techniques actuelles et passées, mais aussi par le contexte dans lequel elles s’insèrent. Dès 1964, Marshall McLuhan a conçu l’usage des technologies comme simulation de la conscience dans le monde occidental, une sorte d’« implosion » produite après trois mille ans d’explosion par des technologies mécaniques.

Cette implosion va de paire avec la notion de convergence, un terme qui dénote l’hybridation et la centralisation de tous les médiums dans un seul et s’appuie principalement sur le format numérique comme moyen pour assurer les échanges informationnels.

Dans ce scénario, Internet se présente comme un support décisif pour la mutation de la société et du système éducatif.

Dans ce chapitre, nous allons essayer de présenter le domaine de l’enseignement par rapport aux TIC en étudiant son évolution, les notions qui le constituent, les pratiques courantes et les attentes, le rôle des individus et des communautés, les normes et recommandations internationales et enfin les enjeux présents.

Les TIC au service de l'enseignement

Notre approche met l’accent sur les technologies de l’information et de la communication et nous souhaitons insister, plus particulièrement, sur la place que le Web occupe dans cette perspective.

1.2 L’enseignement assisté par les TIC

L’enseignement assisté par les technologies de l’information et de la communication tel qu’il est connu à l’heure actuelle est le produit d’une longue série d’événements qui ont marqué son évolution.

Il nous semble pertinent d’en mentionner ces grandes étapes historiques, en prenant soin de contextes sociaux, afin de pouvoir proposer ensuite une esquisse d’état de l’art du domaine.

1.2.1 Historique et évolution

Depuis la naissance de l’écriture, le caractère asynchrone des technologies de l’information a été considéré comme l’une de propriétés la plus importante dont l’homme ait fait usage pour enregistrer le savoir.

Si la nature de la parole exige que les interlocuteurs soient présents dans un même temps et dans un même espace (ou qu’ils utilisent une technologie commune, par exemple le téléphone, un client de Voix sur Internet), pour l’écriture, la vidéo, l’imprimé, le cinéma, la musique, ceci n’est plus une exigence.

Avec le livre, pris comme un exemple de médium asynchrone, McLuhan observe que nous disposons d’une information empaquetée, c’est-à-dire recueillie dans un seul endroit, dont « la commodité de transport permet de réfléchir, d’abstraire et de créer de nouvelles formes de penser impossibles dans une culture orale » [MCL 62 : 161].

Ainsi, la pratique de l’enseignement basée sur le caractère asynchrone des TIC n’est pas nouvelle en soi.

D’ailleurs, elle a donné naissance à ce qui est nommé « enseignement à distance » dont ses origines remontent au milieu du XIXe siècle lorsque Sir Isaac Pitman, éducateur anglais et inventeur de la sténographie, a lancé le premier cours par correspondance en 1841 à Londres pour diffuser et vendre sa méthode d’écriture rapide.

Le succès de Pitman a surgi au moment où l’Angleterre était la nation la plus développée en termes industriels et commerciaux, mais avec un retard sensible en éducation générale et technique.

À l’époque, il a été noté, plus de 60 pourcent des mariages étaient signés avec une marque, ce qui témoigne un fort degré d’analphabétisme [ASH 57].

Des institutions éducatives se sont rapidement intéressées aux possibilités du courrier pour diffuser leurs cours. En Allemagne, pays dominant dans le domaine universitaire et dans celui de la recherche scientifique, l’institut Toussaint en collaboration avec le Langenseherdt lance en 1856 des cours par correspondance.

Aux États-Unis, la Society for Encouraging Home Study est fondée en 1873 à Boston, une région possédant des grands établissements éducatifs dont Harvard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT).

En France, où le niveau du système éducatif équivalait à celui de l’Allemagne, apparaissent successivement à la fin des années 1870 l’École Piagier et les cours Hattemer. En 1881, l’École Chez Soi est fondée par Léon Eyrolles à Boulogne-Billancourt.

Enfin, avec la création en 1939 du Centre national d’enseignement à distance (CNED) l’élan public visant à encourager l’enseignement à distance commence à se développer.

Avec la révolution électronique du XXe siècle, la radio, la télévision, les satellites, les ordinateurs et les réseaux voient le jour et leur dimension éducative est aussitôt appréciée, surtout dans un cadre effectivement à distance mais sous modalités synchrones.

La radio est utilisée comme support alternatif juste avant la deuxième guerre mondiale lorsque Radio Luxembourg et Radio Sorbonne commencent leurs émissions. Pour sa part, la télévision éducative apparaît en 1940 à la State University of Iowa et, en 1947, la première opération chirurgicale est diffusée dans un but pédagogique au Mexique.

Quelques années plus tard, en 1959, la France change la dénomination RDF (RadioDiffusion française) pour RTF (RadioDiffusion-télévision française) annonçant ainsi son ère audiovisuel.

À la fin des années 60, les programmes de télévision éducative développent leurs premiers projets importants en s’inspirant du grand succès des mass media.

En France, le service audiovisuel de l’ENS de Saint Cloud se met en place en tant que dispositif national donnant au système éducatif les compétences nécessaires à la production de nouvelles ressources pédagogiques audiovisuelles et visant à combler le manque d’enseignants dans les institutions éducatives.

À partir des années 70 et 80, les chaînes de télévision spécialisées dans les thèmes éducatifs surgissent.

Plusieurs foyers sont désormais équipés d’un magnétoscope, ce qui permet également la distribution de cours sous forme de cassettes magnétiques; les écoles utilisent des satellites pour transmettre des vidéoconférences, une solution particulièrement explorée aux pays en voies de développement.

Parallèlement, l’informatique atteint le grand public. En 1985, les salles de classe françaises se dotent d’ordinateurs, se crée le plan IPT (Informatique pour tous) et le Minitel apparaît.

Le papier et les ondes hertziennes ne sont plus les seuls supports du matériel éducatif; vidéodisques, cédéroms et minidisques font tour à tour leur apparition.

Enfin, une dernière étape témoigne de cette évolution : en 1994, Tim Bernes-Lee crée le WWW au Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) spécialement pour favoriser la recherche scientifique. Les caractéristiques de l’Internet viendront bouleverser l’offre éducative non pas seulement au niveau technique mais aussi pédagogique, institutionnel et politique.

Aux États-Unis, en 1992, Al Gore introduit le thème des « autoroutes de l’information » lors de la campagne présidentielle et, dès son investiture, le président William Clinton installe la commission Advisory Council on the National Information Infrastructure qui promet une reforme du système éducatif [MAT 03].

La France, quant à elle, fait des TIC un axe fort de sa politique lorsqu’en 1997, avec le Plan d’action gouvernemental pour la société de l’information (Pagsi), se donne trois missions : inciter à la production de nouveaux contenus en soutenant « une industrie française du multimédia éducatif »; veiller au développement d’un réseau national d’enseignement et de recherche (Renater); et transformer les programmes des disciplines [OLL 04].

Aujourd’hui, le programme national en cours a le nom de « Formation aux TICE et accompagnement » et regroupe deux grands projets : le B2i (Brevet informatique et Internet) et le C2i (Certificat informatique et Internet).

Ils visent à la formation aux TIC des étudiants et des enseignants [EDU 05].

1.2.2 Tentative de définitions

Définir l’enseignement assisté par les TIC est une tâche difficile en raison de la diversité des notions qui s’y rapportent. Il faut tenir compte de plusieurs facteurs implicites qui dénotent ses particularités théoriques et pragmatiques.

Dans cette partie, nous allons présenter diverses notions afin de clarifier la vaste terminologie du domaine si complexe qui nous occupe.

Un des premiers termes employés fut celui d’« enseignement par correspondance » qui fait référence à l’utilisation primordiale du courrier postal comme moyen de communication entre établissements et étudiants.

Bien que ce terme ne soit guère usité aujourd’hui, sa pratique constitue toujours, pour les universités virtuelles et les campus numériques, une manière d’assurer l’envoi et la réception de documents tels qu’examens et matériaux didactiques sous format papier ou cédérom.

D’autres notions sont apparues successivement.

Les termes « télé-enseignement » et « téléformation » peuvent actuellement êtres considérés comme synonymes d’« enseignement à distance ». À son origine, l’accent était mis sur l’usage des technologies audiovisuelles pour distribuer la formation, par exemple émissions télévisées à des horaires fixes, envoi par l’institution des ressources vidéos ou informatiques aux apprenants, etc.

Avec les premiers systèmes informatiques consacrés à l’éducation, le terme « enseignement assisté par ordinateur » (EAO) a été utilisé pour montrer les possibilités des logiciels dans un cadre éducatif.

Néanmoins le binôme ordinateur/réseau a provoqué une multiplication des vocables. Les plus répandus semblent être aujourd’hui « formation ouverte et à distance » (FOAD), « formation à distance » (FAD) et « e-learning ».

La dénomination « formation ouverte et à distance » (FOAD) manifeste l’existence de deux dimensions distinctes : ouvert et à distance.

D’après l’Unesco, « à distance » désigne les multiples formes de transmission et d’accès. Les apprenants et les formateurs se trouvent disséminés dans le temps et/ou l’espace. « Ouvert », pour sa part, implique un accès total aux opportunités de formation [GLI 02].

Quant aux notions de « formation ouverte », « formation à distance » et « apprentissage à distance », elles sont nettement distinguées par Saleh et Bouyahi [SAL 04 : 26-27].

Le terme « formation ouverte » renvoie au système de formation dans sa globalité, tandis que la notion de « distance » concerne une modalité d’aménagement de l’espace de formation. Enfin, la notion d’« apprentissage à distance » fait référence à toute forme d’étude qui n’est pas directement sous le contrôle permanent et immédiat d’un enseignant.

Plus récemment, avec la vogue des technologies électroniques, le préfix « e- » est venu s’insérer dans toute activité requérrant l’utilisation d’une machine connectée en réseau : e-mail, e-letter, e-commerce, e-texte et bien sûr e-learning.

Ainsi, les vocables « e-learning », et se déclinaisons « eLearning » ou « E-Learning », dont les équivalent en français seraient « e-formation », « e-enseignement », « enseignement en ligne » et « enseignement électronique », renvoient tous à une médiation par le Web.

En France, une définition assez complète d’« e-learning » a été proposée par le Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche : « tout dispositif de formation qui utilise un réseau local, étendu ou l’Internet pour diffuser, interagir ou communiquer, ce qui inclut l’enseignement à distance, en environnement distribué, l’accès à des sources par téléchargement ou en consultation sur le net.

Il peut faire intervenir du synchrone ou de l’asynchrone, des systèmes tutorés, des systèmes à base d’autoformation, ou une combinaison des éléments évoqués.

Le e-Learning résulte donc de l’association de contenus interactifs et multimédia, de supports de distribution (PC, internet, intranet, extranet), d’un ensemble d’outils logiciels qui permettent la gestion d’une formation en ligne et d’outils de création de formations interactives. L’accès aux ressources est ainsi considérablement élargi de même que les possibilités de collaboration et d’interactivité » [EDU 06].

La question de l’adaptation de la terminologie entre différentes langues ouvre un autre débat, celui de pratiques centrées soit sur l’apprenant, soit sur l’enseignant.

En effet, les expressions anglaises utilisent la plupart du temps le mot learning qui renvoie au fait d’apprendre et qui est traduit en français par « apprentissage ».

Il est important d’ajouter que la littérature anglophone distingue souvent entre training et learning, le premier faisant allusion à l’instruction au sein des entreprises ou à la spécialisation par la formation continue, le second évoquant le caractère pédagogique des universités et des centres d’enseignement visant à l’acquisition d’un diplôme.

Dans le cas de la langue espagnole, il est intéressant de remarquer le caractère général auquel fait référence le mot educación au lieu d’enseignement.

Néanmoins, il convient d’ajouter que dans certains cas et pays hispanophones, ce mot est remplacé par aprendizaje (apprentissage).

Le tableau 1 présente les équivalences de quelques notions se référant à l’« e-learning » en français, anglais et espagnol.

Comparatif de termes référant à l’e-learning

FrançaisAnglaisEspagnol
Formation ouverte et à distance (FOAD)Open and Distance LearningFormación abierta y a distancia
Enseignement assisté par ordinateur (EAO)Computer Mediated LearningEducación asistida por computadora
Enseignement électronique, enseignement en ligne,

e-formation

E-learning, Online learning, E-formationE-learning, Educación en línea, E-formación
Enseignement virtuelVirtual learningEducación virtual
Enseignement à distance, Formation à distance (FAD)Distance learningEducación a distancia
Formation ouverteOpen LearningFormación abierta
Formation à base du WebWeb-based trainingFormación basada en la Web
Formation mixteBlended learningEducación mixta
Formation hybrideHybrid learningEducación híbrida

Actuellement, aucun terme ne fait l’unanimité dans les milieux universitaires, scientifiques et commerciaux.

Quoi qu’il en soit, à partir du bref parcours proposé ci-dessus, on peut conclure que l’utilisation de nouveaux canaux de distribution de l’information utilisant les technologies numériques et en réseaux est le concept clé et doit mettre en valeur les changements et innovations chez l’enseignant, l’apprenant, le personnel administratif et les techniques.

Dans ce sens, que la formation soit purement à distance ou non est une question qui concerne le cadre institutionnel.

Autrement dit, « e-learning » peut bien s’appliquer à des formations qui ne sont pas forcément « ouvertes » ou entièrement « à distance ».

Ainsi, il semble plus pertinent de se référer à l’enseignement assisté par les TIC numériques et en réseaux, comme le Web, au travers l’organisation de la formation tel qu’elle pratiquée par les institutions éducatives.

Rob Koper affirme que cette organisation se développe actuellement sous trois formes [KOP 01 : 4] :

  • Formation en ligne (online learning) : formation complètement basée sur le Web.
  • Formation mixte (blended learning) : mélange de formation en ligne et de formation en présentiel.
  • Formation hybride (hybrid learning) : formation utilisant plusieurs médias : papier, livres, Web, vidéocassettes, etc.

La modification de l’espace/temps par chacune de ces formes se présente de manière différente.

Concernant la formation en ligne, les environnements informatiques pour l’apprentissage humain (EIAH) basés sur le Web en sont les supports principaux; ils doivent mettre à la disposition des enseignants toute une série d’opérations visant à faire du Web un environnement convivial pour travailler, communiquer, créer du contenu et pour le gérer.

De la même manière, il est impératif qu’ils fournissent aux étudiants les outils nécessaires pour réussir la formation.

Pour la formation mixte, le Web est souvent considéré comme un support complémentaire enrichissant la relation établie dans la salle de classe.

Les enseignants utilisent l’Internet pour déployer des contenus et des ressources étudiés lors d’une séance, pour illustrer des cas et des problèmes, pour faire références à des sites externes, pour motiver la recherche d’informations dans des bases documentaires à l’intérieur ou à l’extérieur de l’institution.

La formation mixte gagne du terrain par rapport à la formation entièrement en ligne et, à l’aide des technologies mobiles, sont à présent envisageables la conception et la création de contenus compatibles avec les assistants numériques personnels (PDA), les téléphones portables et les baladeurs MP3.

Similairement à la formation mixte, la formation hybride fait appel au Web pour garantir la collaboration et la communication.

Le matériel éducatif peut être conçu et déployé sous format papier (notes, livres, polycopies, photographies), cédérom, DVD, vidéocassettes ou audiocassettes.

Le tableau 2 résume, d’après Allison Rossett et Rebecca Vaughan, les méthodes et techniques qui peuvent s’insérer dans le cadre de diverses formations :

Techniques et méthodes pour une formation mixte [ROS 06]

Présentiel en direct (manière formelle)

Cours

Ateliers TP (workshops)

Tutorats

Assistance aux TP

Travail à base de problèmes

Présentiel en direct (manière informelle)

Relations entre étudiants

Équipes de travail

Apprentissages (apprenticeships)

Collaboration virtuelle (mode synchrone)

Cours e-learning en direct

Tutorats à distance

Chats, SMS

Collaboration virtuelle (mode asynchrone)

Courier électroniques (e-mail)

Communautés virtuelles et forums de discussion

Lettres d’information

Blogs, wikis, podcasts

Apprentissage autoprogrammé (imprimé, CD/DVD, électronique, WiFi)

Modules en ligne

Liens vers des ressources en ligne

Simulations et scénarios

Évaluations et autoévaluations

Notes, lectures

Aide à la réalisation

Aide en ligne

Aide sous format papier

Bases de connaissances

Documentations

Outils d’aide à la réalisation

Dans notre travail, nous allons distinguer les expressions « enseignement à distance » et « e-learning » au niveau de leur insertion dans le domaine de l’enseignement assisté par les TIC.

Toutes deux font référence à l’ensemble des activités ayant des fins pédagogiques individuelles ou collectives (dans un cadre institutionnel ou personnel) et faisant usage des TIC (principalement le Web, les réseaux, le format numérique) comme support principal ou complémentaire pour atteindre les objectifs éducatifs explicites ou implicites.

Les milieux où elles se développent peuvent être scientifiques, universitaires, privés ou commerciaux, à une échelle locale ou globale. La distinction entre les deux expressions repose fondamentalement sur leur modalité.

Pour nous, l’« enseignement à distance » est conçu comme étant entièrement sous modalité à distance, tandis que l’« e-learning » peut être à distance, mixte ou hybride.

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
L’objet technique hypermédia : repenser la création de contenu éducatif sur le Web
Université 🏫: Université De Paris VIII
Auteur·trice·s 🎓:
Everardo Reyes García

Everardo Reyes García
Année de soutenance 📅: Discipline: Sciences de l’information et de la communication - 14 février 2007
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