B. Approche générique
Le documentaire philosophique peut être défini par rapport au genre auquel il appartient : le documentaire pour enfants. Depuis Hetzel, l’exigence est toujours la même : transmettre en amusant. L’acquisition d’un savoir scientifique constitue tout d’abord l’objectif pédagogique premier de l’auteur du document et de son éditeur, même si parfois la volonté de séduire le jeune lecteur l’emporte sur le désir de transmettre. La question qui nous intéresse alors est la suivante : en philosophie, quel savoir transmet-on ?
1. Les objectifs pédagogiques
Le livre documentaire pour enfants propose la vulgarisation scientifique d’un savoir, transmission du savoir sans déformation. En accédant à une certaine connaissance du réel, l’enfant se situe dans un rapport cognitif au livre documentaire. Son « horizon d’attente », pour reprendre une terminologie classique, se définira sur le mode du vrai et non de l’imaginaire ou de l’improbable. Le documentaire offre une compréhension du monde et en cela, il ne doit pas décevoir l’enfant lecteur dans ses attentes.
On peut alors s’interroger sur la nature du contenu scientifique des documentaires philosophiques. L’enfant, dans son impatience de découvrir le monde, sera-t-il satisfait par ce que lui offrira la philosophie ? Ne restera-t-il pas dans l’insatisfaction, puis la déception, lorsque, à la fin de la lecture de SAVOIR, c’est quoi d’Oscar Brenifier, il aura plus de questions que de réponses ? Ou alors faut-il que l’enfant change son « horizon d’attente » et qu’il comprenne par lui-même ou accompagné d’un adulte, que ce documentaire n’est pas un documentaire comme les autres, et qu’il répond à d’autres codes ? Ce qui nous mène à nous poser trois questions : n’y a-t-il pas alors création d’un genre nouveau ? La lecture et la compréhension de ces documentaires n’impliquent-elles pas la connaissance des codes de ce genre par le lecteur et donc de compétences de lecture spécifiques ? L’enfant peut-il s’approprier seul un tel ouvrage ?
Contrairement au livre documentaire classique, le documentaire philosophique propose un contenu fuyant, ne s’imposant pas de manière évidente, où le lecteur doit développer une lecture active pour accéder à la connaissance. L’objet du savoir semble s’être déplacé : il n’est plus la connaissance elle-même, acquise, directement donnée, mais l’acte lui-même, le mouvement vers la connaissance. Ce procédé cognitif est déjà présent dans la collection « Autrement Junior », Série Société, (cf. tableau 2 p.25) où sont édités des documentaires à visée fortement philosophique. Ces derniers placent l’enfant dans un comportement actif et responsable par rapport au savoir. La politique éditoriale est clairement annoncée en quatrième de couverture :
Sensibiliser les enfants aux problèmes de société, leur faire comprendre qu’ils ont un rôle à jouer et les aider – avec des repères précis, comme la loi – à former leur propre jugement.
Même si le fil conducteur restera, pour chaque titre de la collection, la loi, et même si le lecteur pourra y trouver un contenu informatif dense à travers « des textes concis, des exemples et des anecdotes » (précisions apportées en quatrième de couverture), les différentes parties du livre seront présentées de façon à ce que l’enfant ne reste pas dans une attitude passive. Nous verrons dans une deuxième partie que cette conception du savoir est plus ou moins présente dans les différentes collections philosophiques.
2. La mise en scène de l’information
En étudiant la structure interne du documentaire philosophique, on peut remarquer que l’organisation de l’information ne se présente pas systématiquement selon le principe de la traditionnelle double page. Utilisée dans les collections « PhiloZenfants » (Nathan), « Les petits Albums de Philosophie » (Autrement) dont l’auteur commun est Oscar Brenifier, et « Petites pensées » (Éditions pour penser à l’endroit), la double page disparaît dans les autres collections philosophiques. La mise en page se rapproche, par son organisation en chapitres puis en paragraphes, de la structure classique du livre pour adultes, même si l’illustration est là pour la rendre moins sobre et nous rappeler en même temps que nous sommes toujours dans un livre pour enfants. La collection « Chouette ! penser » de Gallimard Jeunesse en est l’exemple le plus probant. Dans Pourquoi les hommes font-ils la guerre ? de Myriam Revault d’Allonnes, le contenu compte une introduction qui n’est pas clairement annoncée, et en trois chapitres présentés dans le sommaire.
La double-page, présente dans les collections citées précédemment, n’est plus celle d’une mise en page mosaïque, constituée de tout petits corpus de textes et d’images. Françoise Ballanger rappelle à propos du documentaire : « Il n’y a pas un texte mais des textes dans un documentaire ». Le documentaire philosophique fait exception, car il apparaît au contraire comme une entité insécable : même si le texte se structure en différentes parties, il existe un lien – celui de la pensée – propre à l’enchaînement logique des idées et à l’argumentation. Le discours est construit de manière cohérente avec force transitions et articulations logiques. Christian Delacampagne, philosophe, finit ainsi son chapitre 2 « Pourquoi sommes-nous violents ? » :
C’est par la violence, et par elle seule, que [les régimes autoritaires] s’efforcent de contraindre leurs adversaires à exécuter leur volonté. La guerre demeure pour eux la continuation de la politique par d’autres moyens. Ces moyens sont-ils efficaces ? Une guerre peut-elle être « utile » pour résoudre un conflit ? Voilà qui demande à être vérifié.
La conclusion et la nouvelle problématique permettront de débuter un prochain chapitre : « Y a-t-il des guerres utiles ? ».
Le documentaire philosophique se différencie ici des autres documentaires où l’enchaînement des idées et la construction dialectique de la pensée ne servent pas de fil directeur à la structuration du texte. L’analyse comparative des outils documentaires permettra de caractériser davantage le documentaire philosophique.
3. Les outils documentaires
Dans le documentaire classique, réside la volonté d’améliorer la compréhension de l’enfant et de proposer en cela des clés de lecture dans le paratexte : le sommaire, la table, l’index, le lexique et le glossaire sont autant d’outils documentaires destinés à faciliter la navigation du lecteur dans l’ouvrage. Présents également dans les documentaires philosophiques, ils sont utilisés différemment. On observera donc encore ici en étudiant les sommaires que le texte n’est pas segmenté en parties : des chapitres constituent le plus souvent le sommaire ou la table, reliés entre eux par une articulation logique.
a) Le sommaire
Même s’il apparaît au début ou à la fin de l’ouvrage, le sommaire n’est pas toujours clairement identifié en tant que tel ou du moins il se veut original : le mot même de « sommaire » disparaît dans les « petits Albums de Philosophie », substitué par le groupe nominal : « Les chapitres… ». Dans la collection « PhiloZenfants », il reste présent mais structuré systématiquement en six chapitres, eux-mêmes échappant à une écriture linéaire, éclatés visuellement sur une page, où chaque chapitre correspond à une question insérée dans une bulle. En nous intéressant aux écrits d’Oscar Brenifier, nous verrons comment, par la présence récurrente de la bulle dans le sommaire – moyen technique emprunté à la bande dessinée – la parole vient coexister avec l’écrit. Dans « les Goûters Philo », le sommaire se travestit et devient un « menu ». Il ne s’agit pas, comme nous le verrons plus tard, d’une simple métaphore culinaire. Ce type de sommaire peut être qualifié de ̏ littéraire ̋: les titres contiennent des formulations imagées, des intonations ou des jeux de mots. Ainsi dans La fierté et la honte de Brigitte Labbé, le premier titre du sommaire renferme à la fois une exclamation et une métaphore : « Ah ! La tomate ! La grosse patate ! ». Le procédé est utilisé de manière systématique par l’auteur, dans l’ensemble des titres de la collection. On s’étonnera cependant de l’utilisation de tels procédés rhétoriques. La volonté de s’adresser à tous avec humour en utilisant des images empruntées au référentiel commun de la doxa, ne provoque-t-elle pas en même temps un enfermement du sens, une limitation dans l’acte de philosopher ? La question du sens est alors largement posée pour les sommaires de type littéraire : facilitent-ils la compréhension de l’enfant ou constituent-ils un obstacle supplémentaire ?
Le sommaire ou la table des matières littéraire existe certes dans la plupart des documentaires pour enfants. Il ne constitue donc pas une spécificité du documentaire philosophique. Citons pour exemple la collection de Gallimard, « Les Yeux de la découverte », qui a fait date dans l’histoire du documentaire en proposant un ouvrage riche en images pour une lecture plaisir. L’auteur anglais George Hart propose déjà en 1990 dans Mémoire de l’Égypte, un sommaire littéraire. Les titres mettent ainsi en appétit le jeune lecteur : « À table ! Du pain, du vin et… », les points de suspension, mettant l’eau à la bouche du lecteur, et amorçant le titre suivant : « Musique et danse, que la fête commence ! »
Parallèlement, Brigitte Labbé propose dans le sommaire de La violence et la non-violence en neuvième titre : « Toujours des raisons… », puis : « … jamais de bonnes » en dixième titre. Dans les deux ouvrages, le même procédé est utilisé : deux titres successifs forment une phrase, en jouant sur un effet de rupture et de continuité. Le documentaire emprunte donc ici au documentaire classique des codes linguistiques.
Dans certains documentaires philosophiques, il retrouve une autre forme d’emprunt, à savoir la présence d’un sommaire ou d’une table des matières clairement identifié. Lorsque le sommaire est annoncé, il joue alors le rôle de marqueur de la politique éditoriale et participe ainsi à la constitution de l’identité de la collection en utilisant de manière constante les mêmes procédés. La collection « Chouette ! penser » de Gallimard veut par exemple être rigoureuse en présentant un sommaire classique, simple et sans artifice. Myriam Revault d’Allonnes, directrice de la collection, met par conséquent davantage l’accent sur le sérieux du contenu scientifique que sur la séduction du jeune lecteur par une mise en mots savoureuse. Caroline Leclerc semble avoir pris le même parti pour sa collection « Brins de philo ». Une table de type classique, placée en fin d’ouvrage, permet un repérage facile : les chapitres sont numérotés, les sous-titres sont en italique, les titres sont souvent formulés de manière interrogative, la simplicité et la clarté des titres se substituent à un style humoristique et/ou métaphorique.
Le sommaire n’est parfois constitué que d’une liste de fables. On peut alors se demander à propos des Philo-fables de Michel Piquemal selon quel principe l’auteur a placé les histoires les unes par rapport aux autres : on exclura l’ordre alphabétique, le classement en fonction des auteurs ou des origines du texte et on s’étonnera de trouver dans la partie intitulée « mots-clés », un index en fait, les histoires classées par thème, alors que l’on retrouve pas cette même logique de classement dans l’ensemble de l’ouvrage. L’index aide à faire du texte un matériau propice à la réflexion philosophique. Nous verrons plus loin qu’il ne constitue pas le seul élément du paratexte à lui conférer son appartenance au genre documentaire (il est intéressant d’observer pour cet ouvrage comme pour les autres la cotation qui lui est attribuée en bibliothèque : il est coté dans la première classe de la classification Dewey en philosophie / psychologie).
b) L’index et le glossaire
L’index, autre outil documentaire, n’est pas présent dans tous les documentaires philosophiques. Dans la collection « PhiloZenfants », on pourra s’interroger sur l’absence d’index et de lexique. Est-ce par volonté de ne pas figer le savoir ou d’échapper délibérément aux codes du documentaire classique ? Il en est de même dans « les Goûters Philo ». Expliquera-t-on ce choix pédagogique ou éditorial (cela reste à définir) en s’appuyant sur les propos de Michel Puech, philosophe et coauteur de la collection ?
Les Goûters Philo (23 titres parus, traduits en une quinzaine de langues) sont des livres d’idées pour transmettre des outils de réflexion, des boîtes à outils pour réfléchir sur des contenus, sans aucun souci de « référence ». Nous voulons que la philosophie échappe à la corporation des profs-de-philo, mais sans devenir du conseil psychologique préfabriqué, en restant l’héritage des grands penseurs, de la tradition philosophique, en restant de la « vraie philosophie.
Dans ce sens, un index et un lexique ne sont pas nécessaires pour faire de la « vraie philosophie » : l’auteur ne cherche pas à ne pas introduire un vocabulaire philosophique spécifique ou des noms de grands philosophes. Il tente l’exercice difficile de ne pas trahir « l’héritage des grands penseurs » tout en proposant une philosophie accessible à tous. Son objectif est d’« être capable de communiquer de vrais contenus, philosophiques et culturels, avec une vraie accessibilité grand public ».
Dans les deux collections citées précédemment se manifestent les lignes d’une politique éditoriale. En optant pour une mise en scène du propos différente, « Les Petits Albums de Philosophie » (Autrement) restent fidèles à l’image de la maison d’édition : l’index est présenté « autrement ». En dernière page figurent trois parties : « Les chapitres… » (sommaire), « Références des histoires et des mythes évoqués » (index) et « Dans la même collection ». Ce ne sont pas des mots-clés mais des histoires et des mythes qui sont référencés dans cet index original, classés non par ordre alphabétique, comme le voudrait un index traditionnel, mais par ordre d’apparition.
Enfin, la présence d’un glossaire, liste alphabétique de mots clés définis de type scientifique, est rare. Ceci tend à prouver que l’accent est mis davantage sur l’acte de philosopher que sur l’acquisition de connaissances, et moins encore d’un vocabulaire philosophique. Le Livre des philosophes de Laurent Déchery, contient un glossaire. Classé dans les albums documentaires hors-collection sur le site de Gallimard Jeunesse « certains sujets documentaires nécessit[ant] une présentation en grand format, avec de grandes images […] » comme il est expliqué dans la présentation de ces albums documentaires ˗ l’ouvrage contient également un sommaire classique en page 2. Publié en 1998, avant la naissance des collections philosophiques pour les 7-11 ans, il se présente comme un ouvrage unique : documentaire philosophique malgré lui, ayant pour fond la philosophie et pour forme le documentaire classique. Il possède les spécificités du documentaire classique. Et ceci à plusieurs endroits : son grand format (28,5 cm x 22,5 cm), les outils documentaires proposés, la nature essentiellement informative du contenu (le questionnement n’est mis en valeur dans la dernière partie intitulée « les coulisses de la philosophie », que pour introduire d’autres connaissances), le respect de la double page et la prolifération d’images.
Étant donné la diversité des sommaires et l’apparition non systématique de l’index, il semble difficile de trouver dans l’outil documentaire une caractéristique du documentaire philosophique.
4. Les choix iconographiques
Pour comparer les documentaires « classiques » et les documentaires « philosophiques » du point de vue iconographique, il est intéressant de prendre pour point de départ l’ouvrage de Laurent Déchery. Il est remarquable que ce soit, nous semble-t-il, le seul documentaire philosophique contenant une telle diversité d’images, toutes légendées : les illustrations en couleur de Peter Lawman côtoient en effet les photographies (noir et blanc ou couleur) et les cartes géographiques. La présentation d’un philosophe est illustrée systématiquement par un dessin en couleur occupant l’intégralité de la page de gauche. Le philosophe représenté a toujours le regard tourné vers le lecteur, cherchant à capter son attention.
Si l’on se réfère à « l’échelle d’iconicité décroissante » de Moles, hiérarchisant les images en fonction de leur degré d’abstraction, la photographie apparaît comme l’une des représentations les plus réalistes de l’objet lui-même. Très présente dans le documentaire classique, elle témoigne de la réalité du discours. L’échelle proposée par Moles expliquerait l’absence de photographies dans les documentaires philosophiques, dans le sens où cette échelle « va de l’objet lui-même, comme représentant d’une espèce, à des représentations abstraites et conventionnelles » et propose ainsi un « chemin vers l’abstraction ». La philosophie, en tant que lieu privilégié de l’abstraction, ne pourrait être accompagnée, si l’on étudie l’iconographie des documentaires philosophiques (en excluant les documentaires de nature philosophique appartenant à une collection non-philosophique), d’images réalistes. Seul le dessin serait à même d’illustrer ou d’éclairer le discours philosophique. Quelles sont donc les motivations d’un tel choix iconographique ? D’une part, le texte abstrait peut appeler une image la plus abstraite possible ; mais la photographie de presse ne donne-t-elle pas elle aussi à penser ? D’autre part, le dessin ne risque-t-il pas d’éloigner l’enfant du sujet traité ? Il semble qu’à ces deux questions la réponse soit la même : le dessin, en noir et blanc ou en couleur, apparaît comme un moyen de mise à distance du discours, soit dans une fonction éthique, soit dans une fonction éducative. Le dessin presque toujours humoristique permettra ainsi de dédramatiser, d’atténuer la gravité d’un sujet tel que celui de la mort. En se défaisant du pathos, l’enfant sera alors apte à philosopher librement. Évoquons ici les illustrations de Jacques Azam réalisées pour la collection « Les Goûters Philo ». Pour illustrer l’idée douloureuse qu’il arrive qu’un jeune être humain vienne à mourir, le dessinateur choisit de représenter l’allégorie de la mort courant après un petit garçon. Puis pour évoquer « notre mort à nous », on voit un cercueil renfermant un homme à la peau verdâtre se contemplant dans un miroir avec un large sourire. Dans la collection « PhiloZenfants » la même représentation de la mort est proposée, à savoir : le squelette et la faux, bottant le derrière d’un chat ou subissant le pied de nez de ce même chat. Il y a par ailleurs dans certains ouvrages, un double effet de mise à distance : la distance est créée par le dessin et par l’intervention d’un animal personnifié, être fictif transitionnel chéri des enfants, permettant d’atténuer le discours. Dans d’autres collections, sur le même principe, des volatiles tentent de converser , Diogène apparaît sous les traits d’un hérisson, et Socrate se métamorphose en un cheval.
Atténuer ne signifie pas édulcorer et le dessin a aussi pour fonction de donner des clés de compréhension au jeune lecteur. Il se substitue parfois même à l’exemple, comme c’est le cas dans les titres de la collection « PhiloZenfants ». À la question : « Peut-on être intelligent sans réfléchir ? », correspond un dessin représentant un chien qui écoute davantage son cœur que sa raison. L’idée véhiculée par le dessin n’est pas présente explicitement dans la question. L’illustration de Pascal Lemaître apporte donc un sens supplémentaire, nourrit la question et suscite d’autres interrogations : y a-t-il une intelligence du cœur ? Faut-il suivre ce que nous dicte la raison ou privilégier les sens ? Le cœur est-il le lieu symbolique des émotions et des sentiments ? L’intelligence peut-elle s’y loger ? Il y a donc ici une double cohérence : entre le texte et l’image d’une part, entre l’auteur et son projet philosophique d’autre part.
Pour reprendre la terminologie que Sophie Van der Linden utilise pour l’album, plusieurs fonctions peuvent être ainsi assignées à l’image dans le documentaire philosophique : la « fonction de contrepoint », créant une distanciation, un effet de décalage entre le texte et l’image, la « fonction de répétition » et la « fonction complétive », lorsque l’image vient éclairer le texte.
En rejetant la photographie comme approche trop abrupte du réel, le documentaire philosophique s’éloigne du documentaire classique. Même si l’étude comparative met en évidence certaines spécificités, le documentaire philosophique demande à être défini davantage. Il semble alors qu’il faille appréhender ce type de document autrement.
Le documentaire philosophique emprunte au documentaire des outils, tels que le sommaire, la table, l’index ou le glossaire, tout en se les réappropriant. En optant pour une approche iconographique différente, il s’émancipe pourtant de la forme classique du documentaire. Il faut alors envisager son étude du point de vue éditorial.
Lire le mémoire complet ==>
(Les documentaires philosophiques à destination des 7-11 ans ou comment philosopher à hauteur d’enfant)
Mémoire de Master 1 de littérature de jeunesse
Université Du MANS – Master 1 de littérature de jeunesse

Pour citer ce mémoire (mémoire de master, thèse, PFE,...) :
📌 La première page du mémoire (avec le fichier pdf) - Thème 📜:
Les documentaires philosophiques à destination des 7-11 ans ou comment philosopher à hauteur d’enfant
Université 🏫: Université Du MANS - Master 1 de littérature de jeunesse
Auteur·trice·s 🎓:
Alice Reibel

Alice Reibel
Année de soutenance 📅: Mémoire de Master 1 de littérature de jeunesse - Septembre 2009
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