Evolution du Net Banking : les virements passés par e-banking

Evolution du Net Banking : les virements passés par e-banking

1.3 Evolution du Net Banking

1.3.1 Importance des virements passés par e-banking

Afin d’avoir une idée sur l’évolution de l’e-banking à des fin de transactions par rapport à d’autres canaux « automatiques » (sont donc exclus ici les virements effectués aux guichets même des banques), le « Vade-mecum statistique du secteur bancaire »12 apporte des données chiffrées intéressantes.

Le graphique ci-dessous reprend l’évolution du nombre de virements réalisés par téléphone, self-service, PC banking, Isabel13 au travers des chiffres publiés dans les éditions 2000 à 2006 de ce Vade-mecum.

Figure 7. Evolution du nombre de virements nationaux (1) par voie automatique (2)

Evolution du nombre de virements nationaux (1) par voie automatique (2)

Source : D’après les résultats d’une enquête de Febelfin/ABB auprès de ses membres.14

(1) Virements interbancaires et intrabancaires.

(2) Les réponses des participants n’ont pas été extrapolées au niveau sectoriel. En 2003, 2004, 2005 et 2006, respectivement 39, 65, 62 et 56 banques ont participé à l’enquête, représentant respectivement 92,5 %, 96,0 %, 95,6 % et 95,7% du total du bilan du secteur.

(3) Par le biais d’Isabel, les banques adhérentes offrent un éventail de fonctions dans le domaine de l’e-banking aux entreprises, y compris des paiements domestiques et internationaux.

Nous pouvons constater une très forte croissance de la quantité de virements effectués par e-banking. Entre 2000 et 2006, le volume absolu de virements réalisés par ce canal a augmenté de plus de 600%.

De plus, toujours pour l’e-banking et uniquement pour l’année 2006, un accroissement d’un peu moins de 30% est constaté par rapport à 2005. A titre de comparaison, le nombre de virements réalisé par ce canal pour 2006 est équivalent à deux fois ceux exécutés par self-service.

En termes de proportion, nous pouvons mieux encore discerner ce bouleversement au niveau de la répartition entre les canaux. Le graphique ci-dessous montre que la forte augmentation de l’utilisation de l’e-banking se fait au détriment des autres canaux.

En 2000, l’e-banking ne représentait que 17% du total des virements réalisés par voie automatique. De plus, le self-service banking tenait encore une place importante. En 2006, la tendance a basculé et l’e-banking représente 41% de ce même total. Enfin, il tient une place beaucoup plus importante face au self-service banking (comptant pour 19% du total).

Comparaison de l’utilisation de différents canaux bancaires (virements nationaux)

Figure 8. Comparaison de l’utilisation de différents canaux bancaires (virements nationaux)

1.3.2 Sites Internet transactionnels des banques

Après avoir comparé l’e-banking par rapport aux autres canaux, analysons le, maintenant, plus en profondeur. Le tableau ci-dessous est basé sur des données que l’Association Belge des Banques (ABB) réclame à ses banques membres depuis 2003. Pour plus de clarté, j’ai compilé les années 2003 à 2006 ci-dessous :

Nombre (en milliers) (1)2003200420052006
Abonnements1.7532.4363.0013.803
dont utilisés (in %) (2)67%71%82%81%
Sessions enregistrées108.049178.614220.875309.388
Sessions enregistrées par abonnement utilisé (3)9210390101
Virements nationaux introduits109.045143.971151.862194.485
Virements étrangers introduitsn.d.1.6602.7203.146
Ordres permanents introduitsn.d.5001.8531.057
Ordres de bourse introduitsn.d.5678102.882

Tableau 1. Sites Internet transactionnels (banque par Internet)

Source : Enquête Febelfin/ABB auprès de ses membres.

(1) Les réponses des participants n’ont pas été extrapolées au niveau sectoriel. En 2003, 2004, 2005 et 2006, respectivement 39, 65, 62 et 56 banques ont participé à l’enquête, représentant respectivement 92,5 %, 96,0 %, 95,6 % et 95,7% du total du bilan du secteur.

(2) Par abonnement utilisé, on entend un abonnement qui a été utilisé de manière effective durant l’année écoulée pour des consultations ou pour l’exécution d’opérations par le client.

(3) Exprimé en unités.

Une première constatation peut être tirée si nous observons la progression du nombre d’abonnements e-banking durant ces quatre années. Ce nombre a plus que doublé entre 2003 et 2006. Autre fait remarquable, ceux-ci sont effectivement et fréquemment utilisés. Deux observations viennent appuyer ce constat :

* D’une part pour 2006, seulement une personne sur cinq qui possède un tel abonnement ne l’utilise pas. Ce qui en d’autres termes représente donc un peu plus de 3 millions d’abonnements effectivement employés ;

* D’autre part, l’utilisateur d’un tel service en fait usage environ une centaine de fois par an (information reprise dans le tableau ci-dessus sous la dénomination « Sessions enregistrées par abonnement utilisé »), c’est-à dire qu’il y accède à une fréquence moyenne de deux fois par semaine (une utilisation tout les 3,614 jours en moyenne plus exactement).

Actuellement, le nombre d’abonnements en circulation est particulièrement élevé : 3,8 millions ! Un nombre impressionnant comparé à la taille de la population belge (un peu plus de 10,4 millions d’habitants en 200515), et qui tend à démontrer un taux de pénétration assez important de ce type de services.

Mais attention, ces propos doivent néanmoins être fortement nuancés par le fait qu’une même personne peut très bien posséder plusieurs abonnements auprès de banques différentes, ou encore que plusieurs membres d’un ménage peuvent utiliser un seul et même abonnement.

Si nous comparons donc la quantité d’abonnements e-banking en circulation avec le nombre de ménages belges, à savoir un peu plus de 4,4 millions en 200416, cela nous fait une moyenne de 86,39% de foyers concernés.

Mais encore une fois, ce n’est qu’un ordre de grandeur. Un facteur explicatif de cette croissance est la démocratisation de ces services. En effet, dans un premier temps, beaucoup de banques proposaient ce type de services contre paiement d’un abonnement, maintenant, la plupart de temps ce service est offert gratuitement.

Deuxièmement, l’augmentation du nombre de virements ayant déjà été abordé précédemment, je soulignerais juste qu’en ce qui concerne les virements vers l’étranger, une progression similaire est constatée. En parallèle, le nombre d’ordres permanents a lui aussi augmenté entre 2004 et 2006 bien qu’en recul pour cette dernière année.

Enfin, pour les ordres de bourse introduits, et bien que nous ne disposons que de données pour les années 2004, 2005 et 2006, nous pouvons constater qu’ici la croissance peut être qualifiée de phénoménale. Deux millions d’ordres introduits en plus pour 2006 par rapport à 2005, soit une augmentation de 250% !

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