Le modèle marocain d’économie sociale et solidaire

Les formes de solidarité sociale et développement local –  Section  2: 1. Le modèle marocain d’économie sociale et solidaire Par sa nature, l’économie sociale et solidaire constitue la forme, par excellence, d’intégration des secteurs traditionnels, des marginalisés et tous ceux qui s’activent dans le secteur informel. Elle constitue l’un des mécanismes adéquats pour asseoir une démarche de proximité élargie tant sur le plan sectoriel que sur le plan territorial, le tissu de l’économie nationale. L’économie sociale et solidaire, à la différence aux autres formes de solidarités, agit sur le processus de la lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté en amont et ne se limite pas à porter assistance aux populations démunies car elle s’adresse aux couches vulnérables et aux producteurs simples, artisans agriculteurs pauvres, et tous ceux qui vivotent à la marge de la société pour qu’ils se prennent eux-mêmes en charge en se basant sur leur travail dans tous les secteurs et sur tout le territoire de la plus petite localité ou commune locale jusqu’à la plus grande. 1-1.  Les réseaux traditionnels de solidarité La société marocaine d’aujourd’hui, et notamment la société rurale, recèle encore de fort indice de solidarité sociale émanant des systèmes traditionnels hérités du passé. Cette solidarité est toujours présente singulièrement dans le sud marocain(1). Elle représente la capacité du groupe à s’épauler à collaborer pour réussir son projet social. Elle est basée sur la tradition communautaire profondément ancrée dans l’histoire du pays. réseau de solidaritéLa «Jmaâ» avait et continu d’avoir encore, dans un certain nombre de région de Maroc, pour vocation en plus de la fonction organisationnelle communautaire, de se charger de différents services nécessaires à la vie de la communauté, comme par exemple, la gestion des affaires hydrauliques ou des seguias (tour d’eau et prestations de travail d’entretien), la gestion des affaires des mosquées, la défense des intérêts foncier des groupes des «qsour». Ce dynamisme des Jmaâ dans le sud se manifeste, aujourd’hui, à travers la collaboration avec les élus locaux ruraux pour devenir un véritable outil d’autorégulation sociale et de promotion d’ « ighrem » et de « qsour ». Ainsi par exemple on assiste à une participation à la gestion de l’électrification du douar. Pour ce qui concerne les systèmes traditionnels de solidarité, il y a lieu de noter la survivance d’un certain nombre de pratiques communautaires tel que la Twiza (ou Tiwizi) réalisation par un groupe de volontaires de travaux d’intérêts collectifs, l’ « Agadir » grenier collectif permettant une redistribution en cas de besoin, l’ « Ouziâ »…Cette dernière consiste an l’achat collectif d’une bête permettant à ceux qui ont un pouvoir d’achat limité de se procurer de la viande pour leur famille. 1-2. Le réseau familial de solidarité Face à la détérioration continue du pouvoir d’achat d’un certain nombre de groupes sociaux, l’entraide familiale demeure assez vivace. Sous la pression d’une conjoncture socio-économique défavorable, les familles pauvres cherchent une solidarité active pour satisfaire leurs besoins spécifiques. Elles développent en conséquences des stratégies de subsistances qui leurs permettent de faire face aux conditions auxquelles elles sont soumises. Sur le plan des activités génératrices de revenus, la précarité qui caractérise les conditions de vie des familles pauvres fait en sorte que ces dernières mobilisent tous les membres partageant l’espace commun afin de multiplier les sources de revenu, aussi irrégulières et dérisoires soient-elles. Le travail de tous devient partie intégrante d’une stratégie familiale de survie, lui permettant d’acquérir une certaine autonomie financière, et de satisfaire les besoins fondamentaux. Cette mobilisation générale de la force de travail est d’autant plus possible que la législation en matière d’emploi est défaillante, il n’y a pas en effet, de contrôle du marché de travail, celui-ci faisant encore largement appel aux enfants(2). L’aide de réseaux familial pour l’accès au logement apparut également indispensable. Elle peut prendre trois formes essentielles: accueil, hébergement et cohabitation familiale, soutien matériel, formes qui sont parfois complémentaires mais dont l’importance varie selon la famille: par la solidarité qu’il procure, le réseau familial constitue une ressource souple, adapté à la demande et qui intervient rapidement tout en permettant d’offrir une aide à long termes à ses membres. Sa présence active constitue un gage et une garantie de sécurité, d’assurance et de stabilité. Dans l’état actuel des choses la disparition des réseaux de solidarités familiales risque d’entraîner des situations de crise grave ! Si les rapports de solidarités se tissent d’une manière spontanée autour de la pauvreté il existe également d’autres formes de solidarité entre les populations pauvres qui les mobilisent en matière d’actions sociales: le voisinage, le groupe ethnique et la communauté religieuse. A ce propos il faut noter le rôle jouer par les mosquées comme lieu de rencontre. Les actions sociales menées à partir des mosquées se rapportent à l’assistance de l’ensemble des groupes vulnérables (défavorisés). Lire le mémoire complet ==> (L’Economie Sociale au Maroc) TFE en Economie & Gestion _______________________________________________ (1): Source: Rapport général sur le développement humain au Maroc 2005-2006 (2): rapport général sur le développement humain au Maroc

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