Légalisation du logiciel libre et premiers développements

Légalisation du logiciel libre et premiers développements

Section I

Légalisation du concept de logiciel libre et premiers développements 33

Les coûts du matériel informatique diminuant de plus en plus, quelques compagnies voyaient dans l’édition du logiciel une source importante de profits.

On commença dès lors à vendre les logiciels, tout en restreignant ou en empêchant la distribution du code source de ceux-ci. Certains réagirent vivement à ce type pratique commerciale.

Ce fût le cas de Richard Stallman, alors employé au Artificial Intelligence lab, du MIT. Celui-ci décida de créer un système informatique « libre », où tous pourraient accéder au code source des logiciels et le modifier selon leurs besoins.

Il nomma le système qu’il s’apprêtait à créer le système GNU, pour GNU is not UNIX, acronyme récursif du type utilisé couramment par la culture « hacker » de cette époque. Afin d’éviter que le code source de son programme soit intégré dans des logiciels « propriétaires », ou même accaparé par ceux-ci, il créa une licence ne comportant pas les clauses traditionnelles normalement associées au droit d’auteur : la GNU General Public Licence (GPL).

Plutôt que de limiter la liberté de l’usager d’exécuter, de modifier ou de redistribuer le logiciel, cette licence impose à l’usager la seule contrainte de préserver ces mêmes libertés pour les futurs usagers : Toute redistribution du logiciel, modifié ou non, doit être faite sous les termes de la même licence. Stallman a proposé le terme « copyleft » pour l’opposer au « copyright ». Dans la même foulée, Stallman fonda la Free Software Fondation afin d’amasser des fonds pour le développement de système GNU, et la promotion du logiciel libre.

copyrightAu cours des années quatre-vingt, le logiciel libre devint de plus en plus populaire auprès des « utilisateurs-techniciens », notamment chez les administrateurs de réseaux. Dans ce cas, les développeurs de logiciels libres en étaient les utilisateurs.

1990 à aujourd’hui : Commercialisation des logiciels libres. La dernière décennie vit l’explosion de l’Internet. Il n’est donc pas surprenant que les logiciels libres furent partie intégrante de la révolution tout comme les autres organisations d’ailleurs. En 1991, Linus Torvalds, un étudiant finlandais en informatique, développa à des fins ludiques un noyau de système d’exploitation, noyau qu’il appela Linux.

Et c’est ainsi que le phénomène Linux débuta. Le noyau du système d’exploitation Linux arriva à point pour compléter le système GNU de Stallman. Linux prit très rapidement de l’expansion chez les utilisateurs techniciens au point de rendre le logiciel libre commercialisable sous la forme de services. Aujourd’hui, le logiciel libre est amplement utilisé en tant que serveur, par exemple pour les services Web.

Plusieurs applications Web sont créées et hébergées à l’aide de logiciels libres. Les sites sur le Web qui adoptent une architecture dynamique ou autres applications interactives deviennent de plus en plus populaires et sont parfaitement et ils appropriés pour l’utilisation de logiciels libres.

Cependant, le logiciel libre tente aujourd’hui d’explorer de nouveaux domaines comme celui de la bureautique. Des entreprises spécialisées dans la distribution du logiciel libre, comme Mandrake, offre de faciliter l’installation de Linux et d’améliorer l’usabilité des interfaces graphiques. Dans cette logique, il de plus en plus fréquent de reconstruire l’architecture serveur/client des années soixante-dix pour récupérer des ordinateurs désuets afin d’offrir un environnement de travail performant.

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C’est le cas du LabCMO par exemple où la plupart des ordinateurs ne possèdent que la puissance suffisante pour gérer l’affichage, le reste du traitement étant effectué sur un serveur central.

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