Le tourisme social au Maroc

Le tourisme social au Maroc

Section 3

Le tourisme social au Maroc

Le Maroc possède des potentialités touristiques insoupçonnables qui ne demandent qu’a être exploitées. Le tourisme social et solidaire dans son sens le plus large en est une. Il est aujourd’hui au stade embryonnaire, cela demande la mise en place d’une stratégie de développement de ce type de tourisme pour répondre à une demande potentielle importante appréciée a l’horizon 2010(1).

1. L’encouragement touristique par des moyens confortables

Aujourd’hui, il y a un décalage important entre une demande forte émanant tant  de touristes étrangers que de population urbaine nationale que des marocains résidents à l’étranger (MRE), et une offre extrêmement séduisante, mais presque totalement inorganisée.

Il s’agit donc de valoriser et de structurer cette offre pour qu’elle réponde aux attentes, ce qui nécessite d’associer à la volonté nationale, déjà affirmée dans le contrat de programme 2010, toutes les initiatives locales qui sont certes nombreuses, mais qui ne sont pas bien mis en valeur.

Actuellement, 59% des touristes qui visitent le Maroc circulent en zones rurales durant leur séjour, mais il ne s’agit là que de transitoire entre les centres urbains qui s’arrêtent pour, tout au plus, prendre une photo ou un verre de thé…

Les populations locales désirent accéder à une activité génératrice de revenus, et les citoyens de Nord souhaitent « consommer » différemment et surtout selon des principes plus respectueux de la personne humaine, ces citoyens veulent voyager et faire du tourisme autrement:

privilégier le contact et la rencontre avec les populations, découvrir une autre culture que la leur, et partager des moments avec leurs hôtes, plutôt que de se retrouver dans un hôtel plus ou moins luxueux au bord d’une plage.

On retrouve évidement les conditions pour que l’on parle d’économie solidaire:

  • § Les contraintes sont d’ordre économique et moral;
  • Le groupe social s’organise est constitué des populations locales qui (avec l’aide d’une association ou d’un autre organisme)      proposent le service touristique pour accéder à une activité génératrice de revenu et des touristes qui, eux, recherchent une plus-value éthique à leur voyage.

Il est certain que dans le contexte actuel, ce type d’activité économique est appelé à se développer. Le Maroc à une politique affirmée d’encouragement au tourisme à l’échéance de 2010, il vise les 10 millions de touristes.

Pour les populations locales, cette activité devienne parfois une source de revenus indispensable, quand on connaît les difficultés qu’elles ont à vivre de l’élevage et de l’agriculture, surtout lors des périodes de grande sécheresse.

On peut également penser que cette activité aura un effet d’entraînement; les revenus du tourisme permettant d’investir dans d’autres activités génératrices de revenus et permettant aussi de trouver des débouchés à des produits artisanaux locaux.

2. Coopératives artisanales

L’artisanat au Maroc reflète la richesse culturelle ancestrale propre au pays et représente un énorme gisement économique. Entre 1998 et 2000,la croissance annuelle de secteur était de 5,5% et la croissance annuelle des actifs pour la même période de l’ordre de 3,5%(2).

Le tourisme social au MarocEn 2004, les coopératives artisanales se répartissent en 39 branches d’activité: le textile-tapis réunit 74 coopératives soit 13% de l’ensemble des coopératives artisanales existantes au niveau nationale suivi des coopératives de broderie 9%, bois menuiserie 8% et bâtiment-gros-œuvres 7% avec 15891adhérents pour toutes les coopératives artisanales(2).

Par exemple dans la région de Meknes-Tafilalt, par l’importance des effectifs qu’il occupe, l’artisanat constitue un secteur fondamentale dans l’économie régional, il prend appui sur l’existence de cites historiques et d’anciens centres commerciaux qui constituent le vivier naturel, telles que les villes de Méknes, de Moulay Idriss Zerhoun, d’Errachidia et de Rissani.

En 1997, le nombre d’artisans dans la région a été estimé à 47.646 personnes, dont 50,9% relèvent des préfectures de Meknes-El Menzeh et Al Ismailia. Leur répartition par secteur montre que 36,2% exercent dans le secteur textile, 13% dans le travail du bois, 22% sont occupés dans les services et 5,7% travaillent dans le secteur cuir.

(1): Site web: www.tanmia.ma, par La houssine BENNANA, Association Tiwizi Chtouka Ait Baha le 15/01/2004. (www.tiwizi.fr.fm).

(2): Pertinence de l’approche développement de systèmes productifs locaux pour l’artisanat du Maroc, source: Livre blanc de l’artisanat et des métiers, septembre 2001.

(2): Annuaire statistiques des coopératives et unions des coopératives; Edition 2005

La surface totale des tapis estampillés, qui sont à 19.664m2 en 1997, ne représente que 2,9% de total national. Ce qui reste sans commune mesure avec les potentialités considérables que recèle la région en ce domaine.

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